Spitzberg, qui es-tu?

Sa situation géographique

En plein Arctique, cet archipel se situe au nord-est du Groenland et s'étend entre les latitudes 74° nord et 81° nord, c'est-à-dire entre 1800 km et 1000 km du pôle nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Son origine

 

Le Spitzberg (signifie montagne pointue) est une île appartenant à un archipel : le Svalbard (signifie côtes froides).  60% de ses 63000 km2 de superficie sont recouverts de glaciers. La découverte du Svalbard est attribué au Hollandais Willem Barents, en 1596. Depuis le traité de Svalbard en 1920, cet archipel appartient à la Norvège.

 

 

Implantation humaine

 

Seule l'île de Spitzberg est  peuplée. Longyearbyen, principal ville, ne comporte que 1800 habitants. Viennent ensuite Pyramiden avec environ 1000 habitants, puis Barentsburg avec 800 résidents est un village minier russe pour une personne sur deux. Ny-Alesund est un centre de recherche international dont la population varie entre 40 et 100 personnes suivant la saison. On dénombre également 250 personnes sur le site minier norvégien de Svea et une station de recherche polonaise comportant 8 membres à Hornsund.

 


Par le passé, l'intérêt porté à l'archipel était lié à la pêche à la baleine, à la chasse et à l'extraction du charbon. Les exploitations minières sont une ressource importante pour la vie locale. On peut notamment nommer les mines de Barentsburg (production de 350 000 tonnes de charbon par an) et Pyramiden (production de 250 000 tonnes de charbon par an).

 

Climat

 

Le Svalbard bénéficie d'un climat relativement tempéré malgré sa position à mi-chemin entre le cercle polaire et le pôle nord, dit climat polaire maritime. A Longyearbyen, la température moyenne en hiver est de -15°C, +6°C en été. Mais de grandes variations sont possibles avec des  périodes assez longues à -30°C et le minimum enregistré est de -46,3°C.

 

Les précipitations annuelles sont extrêmement faible de l'ordre de 200 à 400mm, ce qui en fait un désert arctique.

Les passages de dépressions amènent souvent des coups de vent du sud-est assez violents. Les vents du nord et d’est amènent un air froid et sec. La présence de grandes surface de neige provoque des vents catabatiques (phénomène aérologique produit lorsqu’il y a une différence de température, même faible, entre l’air froid au contact de la neige, et l’air plus doux au niveau de la mer). Ce vent est fréquent plutôt par beau temps. Sa force est loin d’être aussi importante qu’en Antarctique (326km/h en Terre Adélie) mais peut très vite être gênante, surtout pour nos activités de vol libre (ski kite, et parpaente).

 

Il fait totalement nuit entre les mois de novembre et janvier. Le jour réapparaît début février, et le soleil mi-février. Début avril, il n’y a plus de nuit, et à partir du 19 avril, le soleil de minuit est de nouveau présent pour 4 mois. Nous aurons très peu de chance de voir des Aurores boréales, puisque n’étant visible que de nuit, il est quasi impossible de les voir entre mars et septembre. Snif, mais il fallait choisir entre les meilleures conditions météo ou les aurores boréales !

 

La banquise suit fidèlement les courants froids. L’extension maximale est en mars-avril. Le Svalbard est entièrement pris par les glaces à cette époque (sauf quelques exceptions). Les vingt cinq dernières années ont connu une période de faible glaciation par rapport aux décennies précédentes.

 

Les Bois de flottage : un effet bien pratique de la dérive transpolaire est l’apport de bois en provenance de la Sibérie. On trouve sur la plupart des plages du Svalbard du bois en quantité impressionnante. Ce bois provient de plusieurs sources : les arbres arrachés naturellement par les rivières sibériennes, les pertes de bois de flottage en provenance de Sibérie, les déchets d’origine diverses (épaves, pontons, tonneaux, etc…). Ce bois fourni une source de construction et de chauffage aux trappeurs au cours des siècles précédents.

 

La plus grande calotte, sur la terre  du Nord-est (Nordaustlandet) couvre plus de 8000km2. C’est le plus long front glacier de l’hémisphère nord.

 

 

Faune et  Flore

 

 

Il y a peu de mammifères terrestres au Svalbard : le renard, le renne, et l’ours blanc. Les autres mammifères sont marins : phoque, morse, beluga, baleine. L’Ours blanc reste le seigneur des lieux. N’ayant pas de prédateur autre que l’homme, il est le super prédateur tout en haut de la chaîne alimentaire. On le rencontre surtout en bordure de la banquise et sur les glaces dérivantes. La population de l’archipel serait de 3000, 5000 si on inclut l’ensemble des archipels voisins et le nord est du groenland. Les oiseaux sont aussi d’une grande diversité : oies, eider, sterne artique, mouette trydactyle, goéland bourgmestre, pétrel fulmar, guillemots.

 

Sur les grandes étendues plates proches du niveau de la mer (grandes vallées glaciaires, terrasses maritimes, plateaux peu élevés), se développent la toundra, végétation typique des régions polaires. Cette végétation rase est adaptée à l’environnement arctique. La faible activité bactérienne du sol fournit peu de phosphates, nitrates, et autres sels essentiels. Cette pauvreté limite considérablement la vitesse de croissance et la densité de végétation. Par contre, sous les colonies d’oiseaux, l’apport d’engrais naturel favorise une couche végétale qui tranche sa couleur, sa vivacité, son épaisseur (parfois plus de 20cm de mousse). La saison de croissance ne dure que six à dix semaines, ce qui est malgré tout suffisant pour que les espèces acclimatées poussent, fleurissent et se reproduisent. Certaines espèces commencent leur croissance avant que la neige n’ait complètement disparut et développent leur fleur en quelques jours. La fréquence des vents amène les plantes à se développer horizontalement plutôt que verticalement. Le meilleur exemple est le saule arctique dont la hauteur ne dépasse pas 3 centimètres, mais possède des branches rampantes voire enterrées. Il est pourtant un arbre au sens  où ses branches sont de structure ligneuse. Bien sur en présence du pergélisol (sol en permanence gelé), les racines sont superficielles. Il existe au total 164 espèces de plantes, sans compter les algues, mousses, lichen. Les familles les plus représentées sont les saxifrages et les renoncules.