Nous souhaitions apprendre un maximum de techniques de base, de connaissances, de savoir-faire, d’éléments pour une bonne préparation et des conseils pour notre projet.
Nous nous sommes alors inscrits à un stage d’initiation au « raid polaire et aux techniques de bivouac sur neige». C’est dans le Jura, au départ de Prémanon, que nous sommes partis, à 6, tester le matériel fourni, nos capacités physiques, notre résistance au froid, et échanger sur le Spitzberg.
Nous étions encadré par Stéphane Niveau. Plus qu’un accompagnateur de moyenne montagne, Stéphane a quitté le Queyras pour le Jura et gère, sous sa direction, le Centre Polaire Paul Emile Victor à Prémanon. Mais avant cela, il a démarré sa carrière en géologie, et a ensuite réalisé de nombreuses expéditions durant une vingtaine d’années, notamment en Antartique, au Nunavut, en Terre de Baffin, en Alaska, au Groenland, et au Spitzberg.Il travaille comme prestataire en encadrement d’expéditions pour des agences de trekk. Il est aussi conférencier sur de multiples sujets liés au milieu polaire.
Stéphane nous aura testé pendant deux jours et demi pour évaluer nos capacités au raid polaire. Après le Vercors, la traction des pulkas n’a plus de secrets pour nous. En revanche concernant la gestion du bivouac hivernal, nous aurons découvert d’autres techniques, notamment la tente mess. C’est une grande tente haute et spacieuse prévue pour abriter 8 à 10 personnes. Elle servira de salle à manger. La technique à fabriquer la table à manger et banc de table rend la soirée très confortable. On est assis comme à la maison ! Nous n’emploierons cependant pas cette technique au Spitzberg, puisqu’à deux nous n’aurons pas de tente mess. Par contre la fosse au pied de l’entrée de la tente nous sera très utile pour s’asseoir plus confortablement avec les jambes à 90°C.
Les soirées sous tente mess sont un moment de convivialité entre les membres du groupe, tous réunis au repos. Stéphane a matière à nous raconter ses récits d’aventures, notamment la fois où il a été victime d’une attaque d’Ours blanc sur la côté du Spitzberg (en été). Nous en profitions pour lui poser un maximum de questions et recueillir des infos tirées de son expérience.
Ce stage nous aura permis de tester un autre équipement et de le comparer au nôtre (tente, duvet, pulka, repas lyophilisés), de lister les éléments manquants, de vérifier notre condition physique dans des conditions de neige abondantes.
C’était très intéressant, et les paysages jurassiens ne cesseront de nous éblouir. Le seul regret, nous aurions préféré avoir des skis de randonnée nordique aux pieds plutôt que des raquettes, histoire de se rapprocher aux conditions de notre expé.
Encore merci à Stéphane qui nous aura encore plus donné l’envie de partir.